Hezbollah après l’assassinat de Nasrallah : Continuité de la résistance et gestion de la succession

Nour Houda Fajraoui Département des études stratégiques 30/09/2024

  Après l’assassinat de Hassan Nasrallah, le discours de son adjoint, le cheikh Naïm Qassem, s’est concentré sur plusieurs points clés, révélateurs des intentions stratégiques de Hezbollah à court terme et sur le long terme.

      Qassem a insisté sur le fait que l’assassinat de Nasrallah ne changerait en rien la trajectoire du Hezbollah d’ou  Il a assuré que la résistance armée contre Israël se poursuivrait avec la même intensité, soulignant que le mouvement est prêt à faire face à une invasion terrestre de la part de l’armée israélienne.

       Cette déclaration est une réponse directe à l’escalade des tensions entre le Hezbollah et Israël, dans un contexte où la situation régionale reste explosive notamment à Gaza.

      Sur le plan interne, Naïm Qassem a annoncé que le Hezbollah élirait rapidement un nouveau secrétaire général, conformément à ses procédures internes ce qui  montre la volonté de la direction de garantir une transition fluide même en cas de choc comme l’assassinat de Nasrallah. 

          Ce processus de succession démontre aussi la solidité de l’organisation du Hezbollah, qui semble anticiper des scénarios de crise en mettant en place des mécanismes institutionnels robustes pour assurer la continuité du leadership et  la volonté de maintenir le cap est perçue comme une démonstration de résilience confirmant l’engagement du parti à défendre sa vision stratégique au Liban et au-delà.

        Ce discours intervient dans un contexte où l’assassinat de Nasrallah, présumé être orchestré par Israël, marque une escalade dangereuse dans la confrontation israélo-libanaise d’ou la mention de la poursuite des tirs de roquettes du Hezbollah, capables d’atteindre des cibles à 150 kilomètres en territoire israélien, renforce l’idée d’une intensification des affrontements, surtout en cas d’intervention israélienne directe sur le sol libanais.

 Le Hezbollah semble donc vouloir envoyer un message clair à Israël et à ses alliés : le mouvement ne reculera pas, et la lutte armée reste au cœur de sa stratégie régionale.

   L’accent mis sur la poursuite de la résistance, malgré la perte d’une figure emblématique comme Nasrallah, envoie un signal de défi à Israël et aux puissances occidentales, tout en réaffirmant le rôle du Hezbollah dans l’axe de la “résistance”, comprenant l’Iran et d’autres groupes armés dans la région.

      Le discours montre aussi une volonté de maintenir la stabilité interne du mouvement, malgré l’ampleur de la crise.

       Cette capacité à maintenir une cohésion interne et une discipline stratégique pourrait avoir des répercussions à la fois au Liban et sur la scène internationale, où les acteurs régionaux observeront de près la manière dont le Hezbollah gère cette crise sans précédent